Si vous avez pris la décision d'ouvrir une maison de retraite, vous voilà désormais face à votre projet. Afin de le mener à bien, il est indispensable de respecter plusieurs phases avant l'ouverture de votre futur établissement.
Les étapes préalables
Avant toute chose, vous avez besoin d'étudier le marché concerné, afin d'être certain de répondre à la demande de potentiels clients. Cette phase est primordiale et ne doit pas être survolée. En effet, il est important de définir un positionnement commercial efficace et de se différencier de la concurrence, si tant est qu'il y en ait une sur le secteur convoité.
Étudier l'environnement commercial
Le marché actuel des établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA) connaît une croissance exponentielle depuis quelques années. Les facteurs qui expliquent ce phénomène sont une durée de vie allongée, couplée à une population vieillissante. Les personnes de plus de 60 ans, souffrant de dépendance, sont donc de plus en plus nombreuses. Actuellement, ce sont près de 8 000 établissements médicalisés qui accueillent ces personnes, en complément des résidences de services.
Choisir un secteur géographique approprié
Comme pour la création de tout commerce, une seule règle est à suivre : l'emplacement, l'emplacement et toujours l'emplacement... Cela est encore plus vrai dans le cadre d'une maison de retraite. Si votre établissement est destiné à des personnes encore valides, vous pourrez opter pour un secteur plus reculé, à quelques kilomètres d'une grande ville ou même à la campagne. Cela vous permettra de vous y retrouver sur le montant des loyers à verser ou le prix du foncier, si vous envisagez de faire construire.
Dans le cas d'un EHPAD, c'est-à-dire un lieu médicalisé, il vaut mieux privilégier un centre-ville, plus facile d'accès et avec toutes les commodités sur place. Par contre, cette solution demandera des moyens financiers plus importants à la base.
Le bon choix d'établissement
Une fois votre étude de marché réalisée, cela vous donnera une idée plus précise des attentes de votre potentielle clientèle. Votre plus grande décision devra se prendre quant au fait que votre maison soit médicalisée (EHPAD) ou non (EHPA), en d'autres termes savoir si elle va s'adresser à des personnes valides ou dépendantes.
L'ouverture d'un EHPAD est plus contraignante, car une convention avec l'agence régionale de santé et une avec le conseil départemental doivent être signées. Les EHPA sont plus simples à concevoir Ce sont ce que l'on appelle couramment des résidences de services pour séniors. Des appartements ou des maisonnettes indépendantes sont regroupés au sein d'une résidence sécurisée, qui offre de nombreux services comme la restauration, les soins médicaux, le ménage etc.
Les aspects juridiques et financiers
À partir du moment où votre projet aura commencé à prendre forme, de nouvelles questions vont se poser.
Louer, acheter ou faire construire ?
Monter un établissement EHPA ou EHPAD demande beaucoup d'argent. Vous allez devoir choisir entre le fait d'acheter ou louer un bâtiment existant, qui devra être entièrement mis aux normes de sécurité et d'accessibilité. Cela engendre un coût très important. Pensez également à l'achat du mobilier, des équipements et du matériel médical le cas échéant. Si vous faites le choix de la construction, la mise de départ sera plus importante mais vous aurez un établissement neuf et moderne, ce qui peut être un atout afin de vous démarquer de la concurrence.
Les besoins en personnel
Au niveau du personnel, là encore tout va dépendre si votre maison est médicalisée ou non. Dans tous les cas, prévoyez au minimum un responsable d'établissement compétent (à moins que vous ne souhaitiez occuper vous-même cet emploi), ainsi que du personnel pour l'accueil, l'entretien, le ménage, les soins médicaux etc. Ce poste financier est très important, mais il dépend aussi de la qualité de service que vous voulez apporter et de votre future renommée.
Choisir une structure appropriée
Les maisons de retraites prennent généralement la forme de sociétés commerciales de type SARL ou SAS. Dans le premier cas, vous aurez la qualité de gérant et serez considéré comme un TNS (travailleur non salarié). Dans le second, vous serez assimilé salarié en votre qualité de Président. Votre régime social est fiscal doit donc être bien étudié avant de vous décider. Le recours à un avocat d'affaires ou à un expert-comptable est vivement conseillé.
Monter un business plan et se faire financer
Avant d'aller voir votre banquier, votre comptable vous sera encore d'une grande aide. Ne bâclez pas la rédaction de votre business plan, c'est lui qui conditionnera certainement la réussite ou non de votre projet. Vous devrez respecter les deux parties classiques de ce document. Tout d'abord le prévisionnel et les besoins de financement, qui correspondent à l'aspect purement financier et économique, doivent être parfaitement rédigés. Ensuite, la seconde partie est un résumé des avantages mais aussi des risques potentiels de votre projet.
Une fois toutes ces étapes accomplies, il ne vous reste plus qu'à financer concrètement votre futur établissement. Plusieurs choix s'ouvrent alors à vous. La solution classique est d'aller voir son banquier habituel. Il vous connaît bien et est certainement déjà au courant de vos démarches. N'hésitez pas malgré tout à faire jouer la concurrence en consultant d'autres acteurs économiques. Pensez également à passer par un courtier en prêts, cela peut vous faire gagner un temps considérable.
Vous pourrez alors demander un financement de la totalité du montant ou d'une partie seulement : vous solliciterez un prêt pour l'achat ou la construction des murs et vous financerez les travaux avec vos fonds propres par exemple. Pensez à vous renseigner sur les aides à la création d'entreprise et les subventions des collectivités locales qui peuvent être importantes dans ce secteur.
Enfin, dans le cas où vous ne vous verriez pas accorder votre prêt, vous avez toujours la possibilité de faire appel à des fonds privés. Certains investisseurs souhaitent placer leur argent dans des projets indépendants, alors pourquoi pas dans le vôtre !
Les franchises de maisons de retraite
Si vous souhaitez être accompagné dans votre projet, vous pouvez faire le choix de rejoindre un réseau de franchise. Cette solution a l'avantage de maximiser vos chances de réussite, en vous appuyant sur l'expérience et la connaissance du secteur de votre franchiseur.
La franchise vous permettra par ailleurs d'obtenir plus facilement un crédit, les banquiers étant bien souvent rassurés par un business plan déjà éprouvé auprès d'autres franchisés.
Vous aurez à votre disposition en général un service juridique afin de vous conseiller dans le montage de votre société mais aussi dans votre dossier de prêt. Un responsable de secteur vous aidera à trouver le meilleur emplacement et pourra superviser les travaux nécessaires.
Plusieurs enseignes sont présentes sur le secteur mais il convient d'être prudent, tant les enjeux financiers sont importants. L'un des référents est Celixia, n'hésitez pas à prendre contact avec eux pour toute demande d'information.
La franchise Age d'Or Services présente également de nombreux attraits. Accessible avec un apport personnel de 25.000 €, l'investissement global se chiffre à environ 60.000 €. Un local de 20m² est nécessaire, ce qui limite les frais d'installation. Le chiffre d'affaires espéré au bout de 2 ans d'activité est de 340.000 €.
Cet acteur dans les services de proximité pour les personnes âgées et handicapées est l'un des premiers réseaux privés de services à la personne (livraison de courses, de médicaments, bricolage, jardinage, sorties etc.). Ce sont actuellement plus de 160 agences qui existent en France et près de 25.000 clients réguliers.
Age d'Or Services propose une formation initiale de 5 semaines, ainsi qu'une formation continue à tous ses franchisés et leurs salariés.
Si vous avez l'envie d'entreprendre, le goût des responsabilités et que vous êtes bienveillant et tourné vers les autres, vous aurez plaisir à servir des personnes âgées ou dans le besoin, afin de les aider au quotidien.
Chloé Gagnon, Franchise Aide à la Personne ©